Feeds:
Articles
Commentaires

Archive for janvier 2011

Bon alors, la ou là?

C’est très important, non? Soit c’est une forme de familiarité inhabituelle, soit c’est pour marquer un temps. Vous n’êtes pas convaincus?? Chuck non plus. La vérité est que l’on sent fout.

Après tout, dire qu’elle nous pompe l’air à vouloir toujours tout faire comme ça lui chante, alors que dans le même temps elle dit vouloir respecter les règles du jeu, quoi d’anormal?

Ca y est, elle est repartie en campagne, avec toujours ces mêmes attitudes, ces « moi je suis proche du peuple »… Elle présente ses voeux le même jour qu’Aubry, si ce n’est pas une forme de provocation. Il n’est pas tenable longtemps de dire que l’on est les meilleures copines et dans le même temps de constamment ponctuer les semaines de petits faits et gestes provocateurs. Il n’est pas possible qu’Aubry tienne longtemps à prendre sur elle face à l’attitude si désinvolte de Royal.

La bonne phrase aurait sûrement été « elle est impatiente là la Ségolène » … car oui, c’est la Ségolène, celle qui ne peut s’empêcher d’agir en vent contraire. Il convient de la stigmatiser car sans quoi, elle va refaire les mêmes choses qu’en 2007, or jusqu’à preuve du contraire, ce n’avait pas été franchement un succès.

La Ségolène, elle est sympa mais bon, faudrait qu’elle arrête un peu. La Ségolène, celle qui n’en rate pas une lors des soirées. S’il y a une boulette à faire, on peut compter sur elle, la Ségolène. C’est marrant quand on a un coup dans le nez, mais le lendemain, lorsqu’on découvre les effets, c’est tout de suite moins drôle. Faut tout nettoyer et le moins que l’on puisse dire est qu’il y a du boulot.

Chuck se rend de ce pas en Charente afin d’expliquer à notre Jeannette d’Arc des temps modernes, pourfendeuses des intérêts démoniaques pour défendre la veuve et l’orphelin, que bon et oh ça suffit maintenant. Une petite tape dans le dos de la Ségolène, Chuck ne se rend pas compte de sa force et elle se retrouve là, la Ségolène, en Laponie, à moins que ce ne soit en Là Ponie.

Read Full Post »

Voilà où nous en sommes rendus. Alors que la Tunisie et peut-être l’Egypte maintenant cherchent à se frayer un chemin vers la démocratie. Alors que malgré les errements diplomatiques (non non je ne pense MAM pas à quelqu’un en particulier), le concert des Nations saluent unanimement les valeurs portées par ces mouvements populaires. Alors qu’une des raisons qui ont poussé la population à se mobiliser est la crise économique. Que font les agences de notations? Moody’s en particulier.

Elles baissent la note d’abord de la Tunisie, juste après le départ de Ben Ali, puis maintenant celle de l’Egypte. Mais à quoi pensent-ils? Peut-être est-ce là une des raisons pour lesquelles Hessel demande à ce que nous nous indignons. Nous devrions trouver cela normal au nom de motifs économiques, et oui vous comprenez, on a là un risque d’instabilité politique qui peut nuire à la capacité de ces pays à rembourser leur dette.

Bon, si on récupère l’intégralité des avoirs des Ben Ali et des Trabelsi, à mon avis, c’est plutôt l’inverse qui va se produire. Une rentrée massive de plusieurs milliards d’euros (peut-être un peu moins, Chuck exagère un peu parfois…) dans les caisses de l’Etat peut difficilement nuire à la capacité d’un pays à rembourser une dette…

Plus sérieusement, on assiste là à ce qui devient de plus en plus choquant. Les incitations de certains acteurs du monde économique vont à l’encontre même de valeurs humanistes fondamentales. Est-ce que la Tunisie ou l’Egypte ont besoin de ça en ce moment? Ces agences n’ont-elles pas l’impression qu’en créant une situation économique encore plus précaire cela peut permettre aux dictateurs de revenir dans la place, pour restaurer la confiance des marchés?

Et puis bon, les investisseurs n’ont franchement pas besoin d’un Moody’s ou d’un Standard & Poors pour prendre leur décision par rapport à ces situations. Etait-il nécessaire d’en rajouter histoire que ceux qui n’imaginent pas que le mouvement actuel puisse nuire à la capacité de remboursement de la dette aient des doutes et retirent leurs billes.

Bref, il est évident qu’au départ ce n’est pas le rôle de ces entreprises que de soutenir les mouvements au Maghreb, mais le problème est justement que l’on se cache toujours ses incitations directes pour justifier de positions franchement aberrantes. Ces mous bien au chaud dans leurs bureaux qui donnent sur Wall Street enchaînent vraiment les boulettes. C’étaient déjà eux il me semble qui avaient mis des super notes aux résidus des subprimes, ignorant le pendant toxique de ces actifs et masquant de ce fait l’état réel du marché immobilier américain…

Chuck a l’impression que le monde marche sur la tête, pourtant il croyait être le seul à pouvoir le faire…

Read Full Post »

Il y a un et un gros!

Vous pourrez lire ici la petite astuce d’EDF pour se séparer d’une dette d’environ 6 milliards d’euros.

En bref, EDF cède deux postes au conseil de surveillance de RTE, filiale à cent pour cent d’EDF, et cela leur permet de ne plus faire apparaître la dette de ce dernier au bilan d’EDF, alors qu’il continuera à contribuer au résultat du groupe.

Toujours à ce sujet dans Libé du 04/01/11 (pas de lien), cela permet d’abaisser le ratio de dette sur trucmuche (Chuck n’a plus le nom exact en tête, puis en fait on s’en fout hein) du groupe qui est l’indicateur que tous les marchés scrutent.

Et ensuite on nous dit que les marchés sont efficients et rationnels!! On est en train donc de voir qu’une manœuvre administrative digne des plus grandes arnaques comme par exemple voler un bonbon à l’épicerie du coin va permettre à EDF d’être bien perçue par les marchés financiers. Alors que bon, en définitive la dette appartient bel et bien à EDF puisque RTE appartient à EDF!

Voilà voilà, ça ne vous rappelle rien cette histoire? Des créances pourries que l’on dissocie en plusieurs titres, on ne garde que les bons côtés que l’on fait noter AAA par les agences de notation et le reste, on le met sous le tapis, ou plutôt sous la plage quelque part aux ïles Caïmans ou aux Bahamas et on est tranquille avec des super produits financiers que tout le monde s’arrache. Et après, bof trois fois rien, juste une petite crise de derrière les fagots en 2008 …

Là, rebelote! Et les marchés adorent ça! A la fois ça ne les dérange pas mais en plus ils en redemandent. Ils vont acheter des actions EDF qui a un « super-ratio-qui-déchire-tout » alors qu’en fait ce n’est qu’un artifice et en plus ils cautionnent le fait que cette dette parte quelque part où elle va tranquillement pourrir. Donc ils sont à la fois stupides et dangereux.

Et pourtant, après l’inquiétude suite à la crise, finalement tout le monde souhaite que les choses restent en l’état ou presque, finalement ce n’était pas si mal, puis on apprend de nos erreurs et du passé … oui oui, confions notre avenir aux marchés, ils ont vraiment le nez creux, mais pas pour trouver des truffes! On apprend du passé lorsque l’on est doué un tant soit peu de raison, pas lorsque l’on est sadique. Car le problème est là, à la fin, qui paye? Pas eux, ou en tout cas pas seulement eux (sinon on va me répondre qu’en fait ils sont rationnels car ils ne prennent pas de risque, auquel cas, ce sont les gouvernements qui ne le sont pas. Bon ok on va dire à Chuck que eux aussi ils sont rationnels vu qu’ils sont potes avec les marchés et les grandes boîtes. Bon bin alors, ce sont les citoyens … ah oui, mais ça on le savait!)

Quoiqu’il en soit, Chuck prend les marchés et EDF dans ses bras et leur arrache la dette avec les dents , qu’il a d’ailleurs très belles, merci pour lui.

Read Full Post »

Tout les oppose …
Mais cette fois, comme disait la marionnette de l’Abbé Pierre dans les guignols: « Mais c’est pas possible ça! »

Manuel Valls propose de déverrouiller les 35 heures! Rappelez vous qu’il y a peu de temps, c’est Xavier Bertrand lui même qui, opposant une fin de non recevoir à Jean-François Copé, expliquait que sa loi de 2007 avait déjà permis de déverrouiller les 35 heures.

C’est tout de même fou non? Valls voulant aller plus loin que Xavier Bertrand, qui n’est pas le moins à droite des membres de l’UMP. Ils recommencent à nouveau à tomber dans leurs travers. Ils critiquent l’héritage de la gauche avant de critiquer ce que la droite a accompli depuis.

Tout d’abord, les 35 heures sont un symbole fort, ce d’autant plus que sa porteuse d’alors n’est autre que l’actuelle première secrétaire du PS. En outre, il est peu probable qu’avec 3 millions de chômeurs à l’heure actuelle, doublés de perspectives pour le moins peu encourageantes, un déverrouillage des 35 heures soit à propos. Mettre encore plus de monde au chômage n’est a priori pas la meilleure mesure pour améliorer le pouvoir d’achat.

Mais le fond du problème est que cela témoigne de la pauvreté idéologique et intellectuelle à gauche. Si le seul moyen que l’on trouve pour se faire entendre est de revenir sur une loi, ce n’est pas une vraie force de proposition, c’est juste nul en fait.

Cela fait plusieurs mois que Manuel Valls est candidat, il y réfléchit depuis longtemps, de son propre aveu. Il bosse pendant des mois pour revenir avec ça??! Il se fait remarquer oui, mais pas en bien.

Chuck n’est pas de ceux qui considèrent que tout acquis est incontestable. Mais il faut en réalité revenir à des questions fondamentales, est-ce que les 35 heures sont un acquis social ou un acquis conjoncturel lié à la santé économique de la France alors? Ce n’est pas en balançant qu’il faut plus de travail pour plus de pouvoir d’achat aujourd’hui que l’on répond à cette question. Sans quoi, pourquoi ne pas remettre en cause les semaines de congés payés?

Donc Valls se goure dans tous les sens. A la fois, il ne pose pas comme il faut les questions qui pourraient être posées au sujet des 35h, mais surtout il fait état de son incapacité à avoir de l’imagination fondée sur une idéologie. Ce qu’il propose n’est qu’une solution à la petite semaine, rien d’autre. Or ce dont la gauche manque cruellement, c’est une idéologie encourageant le partage et l’accès pour tous à ce que la France peut prodiguer de meilleur. La politique, ce n’est pas simplement de la gestion au jour le jour, c’est avant tout une question de grandes orientations. Face à une crise majeure, la meilleure réponse à gauche n’est sûrement celle-là, mais de remettre en cause le pouvoir de la finance et la non remise en cause de valeurs clairement sclérosées qui ne font que mettre de mauvaises incitations au cœur du système.

Benoît Hamon s’est empressé de voler dans les plumes de l’impertinent. Si l’année démarre sur ces bases, elle va être longue. Dans tous les cas, il s’agirait de savoir de quel sens la gauche va!

Plutôt que d’aller aux primaires, Valls ferait mieux de frapper à la porte de l’UMP, Copé sera ravi de lui faire une place, ils sont sur la même longueur d’onde! Chuck se propose d’ailleurs d’aider Valls à faire le trajet… avec un bon coup de tatane aux fesses!

Read Full Post »

Ça y est, depuis le 1er janvier et pour 6 mois, la Hongrie préside l’Union Européenne. Au départ, rien d’anormal, c’est le principe de la présidence tournante.

Quel est le problème? Tout simplement que la Hongrie a voté la semaine dernière un ensemble de textes limitant considérablement la liberté de la presse. Désormais, toute « d’atteinte à l’intérêt public, l’ordre public et la morale », toute « information partiale » ou tout manque « d’équilibre politique » sera passible de sanctions financières lourdes. En outre, la commission mise en place afin d’assurer le respect de ces textes est exclusivement composée de membres appartenant au parti du président en exercice! Une garantie d’impartialité donc …

Outre le flou et l’ambiguïté de ces formules, le problème est surtout le fait que cela puisse se produire au sein d’une zone dont la démocratie est une pierre angulaire. L’accession de tous ces pays venus de l’ex-URSS était un aboutissement marquant la sortie définitive du communisme en ce qu’il avait de plus antidémocratique. Et voilà que ses pratiques reviennent par la fenêtre!

Il y a là une dimension stratégique a priori. Le faire juste avant de devenir le pays qui préside l’Europe est sûrement un moyen de rendre délicates les critiques véhémentes de la part des autres pays membres. Mais cela n’est pas une excuse. Comment doit-on interpréter le fait que l’UE laisse un de ses membres jouer avec les médias de la sorte? Comment est-il possible que nous soyons tolérants envers ce genre de loi alors que nous demandons à tous les candidats à l’accession de montrer patte blanche sur ces sujets essentiels?

C’est un aveu d’échec total en réalité. Nous constatons que nous ne sommes pas prêts à transférer une part de notre souveraineté. Car le problème est là, à la fois la Hongrie se permet d’agir à l’encontre de valeurs fondatrices de l’Europe mais les autres pays n’osent lui contester ce droit. Or l’Europe ne peut se résumer à une absence totale de dimension politique, elle a en une depuis sa création fondée sur la démocratie, contre toute pratique totalitaire.

Ainsi, l’Europe politique à laquelle ses créateurs aspiraient, comme le rapellait Krugman hier à un autre sujet, est en train de disparaître complétement. Alors que nous croyions que l’économique mènerait au politique, c’est le contraire qui se produit. Nous ne considérons l’Europe que comme une opportunité économique et nous avons perdu de vue ce pourquoi il est nécessaire de penser politiquement l’UE. Economiquement, comme le souligne Krugman, c’est la déception. Est-ce cela qui produit ce déficit de réactions face à l’attitude hongroise? Plus personne ne veut croire en l’Europe car elle n’a pas tenu ses promesses économiques, alors à quoi bon…

Il est clair depuis trop longtemps que la volonté politique fait immensément défaut à l’Europe. Les choses deviennent désormais criantes. Nous avons inversé l’ordre des priorités. Mais le mal est plus profond, au-delà de l’absence d’évolution politique de l’Europe ces dernières années, ce sont les valeurs que nous pensions partagées et protégées par l’Europe entière qui sont bafouées. Nous ne sommes pas en train de constater que la dimension politique de l’Europe n’ira pas plus loin, nous sommes en train de revenir sur son fondement même.

Que pouvons nous faire face à cela? D’abord, réagir vivement et pas seulement avec des mots, mais également des actes. Ensuite, il faut clairement se doter d’institutions qui ont la capacité et le pouvoir de faire respecter ces valeurs au cœur de l’idéal européen. Cela constituerait une base pour un développement politique. Si nous ne partageons pas ces valeurs, alors pourquoi continuer?

Nous sommes à la croisée des chemins. Soit nous laissons faire et ce sera la mort à petit feu de l’Union Européenne, soit nous nous saisissons de cette triste affaire et en profitons pour penser politiquement de façon ouverte l’Union Européenne et son futur. Il est aujourd’hui indubitable que l’Europe politique ne se fera pas toute seule, au contraire, elle se défera toute seule si nous n’agissons pas. Que tous ceux qui disent croire en cette Europe se mobilisent pour montrer que ces valeurs peuvent permettre de faire de grandes choses, y compris sauver la Hongrie de sa dérive totalitaire.

Affirmer ces valeurs est aujourd’hui plus que nécessaire car nous voyons déjà poindre ici et là des mouvements nationalistes, prônant le repli sur soi. La Hongrie vient de faire un premier pas, ne pas l’endiguer et le dénoncer aura pour seule conséquence le développement de lois en tous genres allant à l’encontre de ces valeurs.

Chuck ne sait pas où est la Hongrie, mais si il la trouve, il va y distribuer des baffes à tour de bras histoire de remettre les esprits en place! Et si par hasard il passait par Bruxelles en chemin, il n’est pas dit que quelques coups de savate ne se perdront pas…

Read Full Post »